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>> FICHE TECHNIQUE
Réalisation
: Asoka Handagama Scénario &
dialogues : Asoka Handagama Directeur
de la photographie : Channa Deshapriya Décors
: Rohan Samaradivakara Maquillage : Samarasiri
Kandanage Montage : Ravindra Guruge
Musique : Rohana Weerasinghe Producteur
exécutif : Iranthi Abeysinghe Production
: Upul Shantha Sannasgala, Be-Positive
Media Group (Colombo) Laboratoires :
Prasad Films (Madras) Mixage DTS :
Media Artists (Madras)
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FICHE
ARTISTIQUE La femme : Anoma Janadari Sa compagne : Gayani
Sudhrashani L'employé : Mahndra Perera Le médecin : W. Jayasiri
Le joueur du football : Jagath Chamila
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FILMO
1994
: Moon Lady (Chanda Kinnarie) (inédit) 1996
: Moon Hunt (inédit) 2000
: This is my Moon (Me Mage Sandai) 2002
: Flying with one Wing (Tani Tatuwen Piyabanna)
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SORTIE
NATIONALE : le 4 février 2004 >>
Distribué
par "HELIOTROPE FILMS" : www.heliotropefilms.com
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SYNOPSIS
De nos jours, dans une petite ville de Sri Lanka,
une femme vit et travaille sous l'apparence d'un homme marié. A la suite
d'un banal accident, sa véritable identité sexuelle est découverte
par le médecin qui la soigne. Ce dernier se met à la harceler. Dans
le même temps, un de ses collègues, se méprenant tant sur
l'identité que les penchants sexuels de son " compagnon " de
travail, tente lui aussi de la séduire. La femme repousse l'un et l'autre,
mais par dépit, le médecin révèle finalement son secret
Le rêve d'une vie d'homme s'écroule : commence alors pour elle une
succession d'épreuves qui conduiront à un dénouement tragique. Ce
récit s'inspire d'un fait divers survenu à Sri Lanka en 1999. La
jeune femme, dont l'histoire a inspiré le film, est sortie de prison en
2002. >>
L'ACCUEIL
DU FILM A SRI LANKA Le 24 juin 2002,
une avant-première de Flying with one Wing a lieu à Colombo. Le
film reçoit immédiatement le soutien de l'élite intellectuelle
du pays. Quelques jours plus tard, la production est informée que la commission
de censure exige la suppression de 7 scènes du film, considérées
comme obscènes, ce à quoi Asoka Handagama s'oppose catégoriquement.
A l'automne 2002, au terme d'ultimes négociations relayées par la
presse et les festivals internationaux dans lesquels le film est sélectionné,
il obtient finalement gain de cause : Flying with one Wing sort à Colombo
et dans quelques autres villes de Sri Lanka, sans aucune coupure, le 26 février
2003. Il reste à l'affiche pendant plusieurs mois, non sans déclencher
de très violentes polémiques et attaques personnelles contre le
cinéaste. "L'immoralité" du film - et du cinéaste
- dénoncée par certains touche moins au thème de l'homosexualité
qu'à l'hypocrisie et la violence sociales qui se trouvent ainsi démasquées.
L'image - forte - d'une femme conquérant sa liberté en adoptant
le comportement d'un homme, suscite la controverse, qui ira jusqu'à insinuer
une collusion coupable entre le cinéaste et l'industrie du tabac : ne voit-on
pas le personnage principal affirmer sa "masculinité" - et donc
encourager les autres femmes à faire de même - en fumant à
plus de 15 reprises tout au long du film ?!
>> REALISATRICE
: Asoka Handagama : " le rebelle en cours d'éclosion "
Asoka
Handagama est né en 1962, au sud de Sri Lanka. Il étudie les mathématiques
à l'Université de Kelaniya (région de Colombo) dont il est
diplômé en 1986. Il entre à la Banque Centrale de Sri Lanka
comme statisticien avant de partir, quelques années plus tard, suivre des
études d'économie en Grande Bretagne. Après avoir obtenu
un "Master of Science" en économie du développement à
l'Université de Warwick, il retourne à Colombo en 1995 et occupe
aujourd'hui encore un poste de directeur adjoint en charge de l'information et
de la communication à la Banque Centrale de Sri Lanka. Il est marié
à l'actrice Anoma Janadari (l'interprète du personnage principal
de Flying with one Wing), dont il a deux enfants. Encore
étudiant, Asoka Handagama se lance dans l'écriture et la mise en
scène de pièces de théâtre qui abordent, avec une audace
sans précédent, les conflits ethniques et politiques qui secouent
le Sri Lanka dans les années 80. Ses pièces remportent un grand
succès tant public que critique dans tout le pays. Sa notoriété
sans cesse grandissante ouvre à Asoka Handagama les portes de la télévision
nationale pour laquelle il réalise plusieurs fictions, à partir
de 1994, qui font également sensation tant par leur contenu politique que
par leur style. C'est également en 1994 qu'il réalise sa première
uvre pour le cinéma, Moon Lady, suivie deux ans plus tard de Moon
Hunt, toutes deux multiprimées au Sri Lanka. Enfin, 2001 est l'année
de This is my Moon, présenté dans plus d'une trentaine de festivals
internationaux et consacré comme le tout premier film sri lankais ayant
fait l'objet d'une distribution commerciale en France. >>
DECLARATION
D'INTENTION DU CINEASTE Toutes
les petites filles, dès leur plus jeune âge, comprennent très
vite que la "condition féminine" n'est rien d'autre qu'une convention
sociale. Elles comprennent aussi que la "masculinité" est un
état supérieur à celui de la femme dans l'ordre social. Résultat,
chaque petite fille, en plus de devenir femme, souhaite plus ou moins consciemment
être aussi un homme. Ce désir débouche sur un véritable
dilemme au fur et à mesure qu'elle grandit. Elle réalise peu à
peu qu'elle va devoir partager le même sort que celui de la plupart des
autres femmes, que cela tient aux relations traditionnelles et rituelles ordonnées
par la société. Elle n'a pas d'autre échappatoire que d'étouffer
le désir de virilité qu'il y a en elle, et devenir conforme à
ce que l'on attend d'elle. Jusqu'à
son accident, le personnage principal de mon film a au contraire joui d'une vie
libre. Sa vie " d'avant " et les raisons qui l'ont amenée à
adopter l'apparence d'un homme ne sont ni décrites, ni expliquées
directement. C'est la clinique qui sert de révélateur de tous les
préjudices que subissent les femmes, et par là même retrace
ce qui a pu être son propre parcours. La clinique joue un rôle symbolique
: c'est en quelque sorte le " temple " vers où convergent toutes
ces femmes victimes d'abus de toutes sortes, physiques et moraux, et qui viennent
en quête d'une aide. Mais le dieu de ce temple, le médecin-avorteur,
est lui-même un agresseur
C'est
la première fois, je crois, que dans cette partie du monde la question
des discriminations sexuelles dans la société est évoquée
d'une façon aussi frontale. Il me restait alors à imaginer une façon
particulière, unique, de transcender les mots et visualiser ces idées.
Tout comme mon précédent film This is my Moon, Flying with one Wing
est un peu le produit d'une expérimentation, un prototype en quelque sorte.
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